quand Tim Leberecht (Frog) donne d'autres exemples de Design d'expérience

quand Walt Disney appelle son château une saucisse

Crédits photo : Stefan Gref

En ce moment, je suis en train de lire L'art du Game Design de Jesse Schell pour voir si je peux prendre de bonnes idées à appliquer dans la vraie vie et je tombe sur cet exemple que je trouve bien rigolo.

Jesse Schell explique dans son livre qu'il est important de laisser aux utilisateurs une sensation de liberté. Mais bon, le problème c'est que parfois ils ne savent pas où aller pour vivre une expérience fun et bloquent un peu le passage. C'est pour éviter ces problèmes que le château de la Belle au Bois dormant est toujours placé au centre des parcs Disney.

Walt Disney savait qu'il y a un risque que les visiteurs entrent dans le parc et stationnent à l'entrée ne sachant pas où aller. Le château est placé de telle manière que les yeux des clients s'y portent immédiatement dès qu'ils entrent dans le parc, et il ne faut pas attendre longtemps avant qu'ils ne commencent à s'y diriger. Ils arrivent alors assez rapidement à l'échangeur principal de Disneyland, à partir duquel un certain nombre d'éléments visuels les attirent dans différentes directions.

Walt avait même un nom particulier pour ce genre de technique. Il appelait ça une "saucisse" visuelle, en référence à la manière dont les chiens sont parfois contrôlés sur les plateaux de cinéma : un dresseur tient un morceau de viande en l'air et le bouge pour diriger le regard du chien. Extrait de l'Art du Game Design par Jesse Schell

quand je suis en amphi avec les A2, 150 étudiants

Ce matin, lundi matin, pluie, 8h30, je suis face à presque 150 étudiants, si si vous pouvez compter, pour 3 heures d'amphi... et j'ai la pression.

Quand on m'a annoncé que j'allais devoir animer un amphi, obligatoire, de 3 heures, un lundi matin, à 8h30, avec des années 2. J'ai eu un choc. Après quelques jours à râler dans mon coin, j'ai décidé de saisir cette occasion pour tester mes dernières découvertes en Design d'expérience.

Finalement, si les ingrédients N°3 Suspense et de N°4 Surprise de J'adooore m'ont appris quelque chose c'est que :

  1. les gens sont attirés par les réponses aux questions qu'ils se posent.
  2. que finalement dans les bons films et les bons livres, le lecteur est particulièrement actif,
  3. que de créer de la surprise, c'est une bonne idée.

Alors pour transformer 3 heures d'amphi en quelque chose de fun, j'ai décidé d'appliquer les règles du storytelling, saupoudrées d'un peu de Scarcity.

Schéma d'un page turner, Ronaldisé

Vous ne croirez peut-être pas, mais les deux images ci-dessus appliquent le même modèle. Pour ouvrir et fermer pleins de questions, j'ai envoyé un teaser "plan du cours" quelques jours avant l'amphi. Bon, peu l'avaient lu, mais c'est pas grave, cela m'a donné mon plan d'action. Le cours était designé pour répondre aux problématiques proches des étudiants.

Personnellement, je trouve que les conférences qui donnent trop de théorie, c'est soporifique, j'ai donc opté pour un cours bourré d'exemples concrets. Et puisque que Suspense m'a bien fait comprendre que finalement, l'audience doit être active, j'ai proposé aux étudiants, d'élaborer leur propre théorie. J'ai appliqué, par la même occasion, à 8h40, la méthode du Light/Shine/Desire mise en avant par Chris Anderson.

Schéma de l'enchantement, non Ronaldisé

A 10h, j'ai copié J.K Rowling dans la stratégie qu'elle utilise pour créer de la surprise. J'ai fait exprès de faire croire aux étudiants que j'allais faire un cas d'étude sur les bouteilles de lait. Mais en fait, j'ai fait un cas d'étude sur les bouteilles d'eau. (!) Ce qui m'a permis de démontrer, tout en cohérence, que parfois le référencement naturel, cela ne suffisait pas, qu'un site plaquette pour une marque d'eau, que la plupart des gens s'en fichaient. Donc qu'ils leur restaient la gamification (ex: thedeepestsite.com) ou la métaphore de ce que les gens aimeraient faire (http://letsbabydance.evian.com/, puisque beaucoup de gens aimeraient bien avoir un t-shirt Evian baby). J'ai piqué la super slide de Stéphane sur les dynamiques de gamification, enlevé le foulard qui cachait une 10ène de bouteilles d'eau et demandé aux étudiants de proposer des idées de gamification de sites web pour des marques d'eau. Un tenait une bouteille de Vittel, une autre une bouteille d'eau écossaise, un groupe avait une bouteille d'Hépar. Oui, mon sac est lourd quand j'arrive en cours.

Bref, j'ai demandé aux étudiants de proposer des idées. C'est dur, de prendre la parole dans un amphi de 150 personnes quand on a 21 ans et que nos potes d'amphi ont la critique très facile. J'ai attendu... un peu. Et une personne s'est lancée. Pour le féliciter de son courage, je lui ai donné un t-shirt Evian (resté caché jusque là), je ne voulais pas ce que soit un deal de type "celui qui me donne une idée, a un cadeau". Ca, c'est pas bon. C'était plus, "maintenant que tu as fait un truc super, voilà un cadeau incongru, pas forcement très cher, mais rare et désirable". (voir le livre Drive de Dan Pink).

Une autre étudiante s'est lancée. Et elle aussi a eu un t-shirt.

A la fin du cours, j'ai demandé aux étudiants de me lister ce qu'ils mémorisaient du cours, ce qu'ils avaient aimé et ce avec quoi ils n'étaient pas d'accord.

En lisant, les retours de étudiants, moi, je dis : "Cool, CQCC ! C'est ce Que je Cherchais à Créer".

Voilà, je suis repartie avec un sac plus léger. Merci aux A2 de l'IIM, vous avez été super, j'espère que le cours vous servira, très bientôt.

quand je crée la carte du Vivier, un restaurant de fruits de mer à Belle-Ile-en-Mer

Le Vivier est un restaurant que j'apprécie particulièrement, c'est donc avec grand plaisir que lorsque le propriétaire m'a demandé de re-designer la carte, j'ai accepté. Je suis super contente de ce projet car cela fait presque 2 mois que la carte est en place et les retours sont très très bons.

La première étape a été de trouver le format. Nous étions à la recherche du beau, tout en restant dans une ambiance bistro, non intimidante. C'est un restaurant où vous pouvez aussi bien manger pour 12 euros par personne que pour 150. Donc il fallait trouver cet équilibre. Quand j'ai commencé à travailler sur le projet, je finissais Beauty... je cherchais donc aussi à créer de l'harmonie entre le restaurant et les futures cartes. J'ai contacté la société Menus&Services car je voulais travailler en équipe avec des gens qui avaient l'expertise des menus (mentions légales, durabilité des cartes, ergonomie, bonnes pratiques...) et une équipe en standby pour les mises à jour. Je n'ai pas envie que le chef soit coincé avec la mise en place de sa nouvelle carte parce que je suis en cours avec des étudiants pendant 2 semaines.

Avec la carte des vins, j'ai cherché à créer une complicité avec la personne qui allait choisir le vin pour la table. La carte des vins, dans son écrin derrière lequel on peut se cacher, donne des astuces au lecteur sur comment choisir le bon vin en fonction de qui est à table avec lui et de ce qu'ils commandent.

Pour le Vivier, je ne suis pas partie sur créer l'émotion du J'adooore, mais plus sur le "That's nice". Le propriétaire, le chef, le second sont des gens simples qui aiment les bonnes choses. J'ai donc opté pour un mix de lien, d'univers et d'humour. J'aurais pu partir dans une expérience Scarcity en mettant en avant AOC des produits qu'ils utilisent. Mais non, ce n'était pas eux... tous ces chichis. Ah et le client voulait que les gens apprennent des choses en lisant la carte. Ca, c'est très "That's nice", donc ça m'allait.

J'ai aussi mis en avant, ce que je savais du lieu, des investissements faits, pour démontrer en quoi ce restaurant était super, pourquoi les moules étaient si bonnes. Des choses que le propriétaire m'avait dites, mais que les serveurs n'avaient pas le temps de répéter.

Parce que le Vivier est un endroit qui mérite d'y revenir, j'ai voulu mettre en avant, leur côté amoureux de la cuisine et des produits de saisons. Pour cela, nous avons créé une section "les éphémères de l'été, les éphémères de l'automne....". Nous mettons la carte à jour toutes les saisons. J'ai bien insisté pour que les textes qui accompagnent les plats soient mis à jour. Car, je le sais, quand les gens aiment quelque chose, ils en veulent plus. Donc, il faut se renouveler, pour permettre aux clients d'avoir une expérience renouvelée.

En conclusion: la première carte a été mise en place, fin juillet. Pendant le mois d'août, l'équipe m'a surtout indiqué que les plats piliers du Vivier qui avaient mis en avant ont particulièrement été commandés. Pour le vin aussi, j'en suis ravie car la bouteille phare du Vivier est particulièrement expérientielle donc c'est chouette que la carte mène les clients à la meilleure expérience possible du restaurant. J'avais bien pris garde à conserver une ergonomie de carte optimale, afin d'en permettre une lecteur rapide. L'expérience design (l'humour, le lien, l'univers) est en quelque sorte caché dans les petits textes sous les plats. Septembre a vu une autre type de retours. Les clients moins pressés par le temps lisent toute la carte. Le chef m'a dit : "Beaucoup de gens me disent que la carte est très très sympa". Et moi, je dis : "Cool, CQCC, C'est ce Que je Cherchais à Créer!"

Nous venons de sortir la carte d'automne et j'ai réussi à intégrer de nouveaux textes "sympa" tout en respectant l'esprit de la première carte. Je suis contente car pour un bon branding, un bon design d'expérience, il faut réussir à garder son style tout en changeant.

Cette carte me permet aussi de démontrer que le design d'expérience, peut être léger, proche de la personnalité du lieu, du client. Je me voyais mal leur demander de se déguiser en homard et d'aller chahuter les touristes sur le bateau de Belle-Ile !

Pour cette photo ? C'est juste moi qui essaye de faire de belles photos.

Après la sortie de la première carte, le client, qui est mon Papa, m'a dit : "Tu devrais aller voir tous les restaurants et leur vendre ça". Même mon charismatique exigeant Papa est content, alors, que dire d'autre que "je suis ravie"!

quand décidément je lis beaucoup en ce moment

D'accord, c'est ma petite louloute qui m'a aménée à acheter (racheter) ce livre. J'ai trouvé la partie sur le renforcement des comportements, les mécaniques de curiosité particulièrement intéressants... presque inspirant.

quand les émotions des enfants aident à comprendre les émotions des adultes

J'ai enfin trouvé un livre qui expliquait simplement ce qu'il était de nos émotions dites "négatives", dépression, peur, colère.

quand le programme de la conférence Design & Emotion 2012 est enfin sorti

Super, hyper, envie d'y aller... mais comment faire...

http://www.dande2012.com/

quand je partage une autre lecture de l'été

Pour voir une interview de l'auteur Le pouvoir des habitudes de Charles Duhigg.. Juste super inspirant, la note que je me laisserais concernant ce livre : "Identify the cues, identify the reward, change the routine" et la deuxième note : "Which key-stone habits".

quand je lis "The Speed of Trust"

Bien beau sujet... créer la confiance. Un travail de fond mais l'auteur à vraiment raison. Quand la confiance est là, la rapidité est là.

quand Rob Legato parle de l'art de créer de l'admiration

Deux moments me marquent dans cette vidéo. Dans à propos des scènes d'Apollo 13 : "When we're infused with either enthusiasm or awe or fondness … it changes what we see. It changes what we remember.” (Rob Legato)

A propos de la scène du Titanic "track where we are looking, find the moment my eyes shifted, I started to change them. It is literally done by using what our brain does naturally for us, as soon as you shift your attention something changes.

quand je pars à la recherche du plaisir


Cours de cinéma : "Le plaisir du récit" par Yves... par forumdesimages

Yves Lavandier, l'auteur de La Dramaturgie, une livre quelque peu encensé par la communauté, explique dans cette vidéo qu'une source de plaisir dans le récit vient des liens entre les choses.

[46:00]Vous savez que tous les organismes vivants ont faim de liens, de sens et de structure.

[...] quand arrive cette scène de Toy Story inconsciemment au fond de vous, vous vous dites que les choses s'emboitent à merveille, qu'il y a du lien, qu'il y a de la structure, que ce qui a été mis en place au début dont les défauts des protagonistes servent à quelque chose, payent plus tard... et c'est un véritable régal.

Je pense que ceci va me servir pour mes recherches sur les sources de l'émotion "That's nice!" pour mon projet livre. Il parlera de comment les scénaristes, entreprises, restaurants, enseignants font pour faire ressentir cette émotion à leur audience. "That's nice" est une émotion plus discrète que le J'adooore, mais je la trouve tout aussi porteuse de viralité et de fidélité.

quand les frères Mast font du chocolat

Les frères dont la renommée dépasse les frontières ont une habitude de pensée que je trouve interéssante : "Si nous ne sommes pas sûr de réussir alors nous savons que nous tenons quelque chose d'intéressant."

Ils appliquent dans leur branding 2 ingrédients de J'adooore : Beauté (beauté du magasin, du packaging, ils créent un univers à visiter...), Rareté (des puristes du chocolat, le produit est emballé à la main, le packaging est créé par la communauté...).

Leur site web

quand je visite les locaux de Super Insolite.com

L'autre jour, en allant récupérer ma commande chez SuperInsolite, le site de objets de geek comme les tampons I like et les glaçons Starwars, ça m'a donné une furieuse envie d'appliquer du J'adooore à leurs locaux. Ils ont tout pour créer un super univers (comme je décris dans J'adooore, l'ingrédient N°1 Beauté), même l'ascenseur parle avec un voix qui donne envie de l'imiter.

Allez, chez SuperInsolite, c'est un mini voyage, une mini aventure.

Je vous dis, ils ont tout pour créer un univers que les fans adoooreront.

La ligne qui se trouve au sol... y'a un truc à faire avec ça. Il faut ajouter un texte de type : "Geek only", "ou passé cette ligne, nous ne répondons plus de rien...".

Il y a même de quoi appliquer de l'ingrédient N°2 Rareté, Jean-François, le boss, m'a montré des objets qui n'étaient pas encore en vente sur le site. Les objets geek, c'est un marché particulier... je me demande s'il n'y a pas des notions d'objet collector à travailler.

JF a des objections à créer un univers, et je les comprends. Un fan ça peut devenir chronophage. Ils ont un tellement chouette espace. Il me semble que l'on peut organiser leur espace pour éviter les écueils. Il a d'ailleurs des idées intéressantes pour en éviter certains. Perso je pense que d'aller chercher sa commande chez Super Insolite, ça donne envie d'acheter d'autres choses. C'est tout de même intéressant ? Si l'univers s'y prête, ils se prendront en photo dans son univers et montreront la photo à leurs amis...

Augmentation du panier moyen et viralité, quoi rêver de plus ?

Le pauvre JF, il ne m'a rien demandé, il m'accueille patiemment et je l'embête avec mes idées. Allez bonne continuation à toute l'équipe de Super Insolite.

quand je publie J'adooore, 6 ingrédients pour créer des fans.

Cela fait 2 ans, 5 mois et 28 jours que j'y travaille. C'est un week-end de 4 jours, un week-end d'élection, nous sommes samedi matin. Je m'étais promis de sortir le premier ingrédient le 5 mai à 9h, il est 10h19 et je partage avec vous le premier ingrédient de J'adooore.

Le site web associé au livre n'est pas encore prêt, mais comme dirait Steve Jobs "Done is better than perfect" donc voici les liens d'achat de la série des 6 ingrédients de J'adooore.

  • si vous êtes déjà convaincu de vouloir l'acheter,
  • si lire en anglais ne vous fait pas peur,
  • si vous voulez avoir le premier pdf du livre dès aujourd'hui,
  • si vous voulez recevoir automatiquement les ingrédients par email dès leur sortie dans les mois à venir,
  • si vous voulez recevoir la version imprimée des 6 ingrédients (sortie le 5 décembre 2012),
  • si vous voulez recevoir la boite surprise que je vous prépare,
  • si vous voulez juste me soutenir,

Le voilà, J'adooore, 6 ingredients that create fans (the full experience) 42 euros.

Acheter la série en version numérique 19€ (pour l'instant PDF, bientôt aussi inclus la version iBooks pour iPad).

Acheter Beauty, le premier ingredient en pdf, pour 7euros.

Vous n'y comprenez rien ? Vous avez envie de me féliciter ? Appelez-moi 06 25 17 62 58. Je suis tellement stressée là là là, cela m'aidera. :)

Merci
Patricia

quand Chris Anderson, l'éditeur de Ted.com fait le point

Il nous rappelle dans cette vidéo que l'innovation émerge des groupes. Et que le moment d'Euréka n'est pas si commun que cela.

Pour lui, le modèle a appliquer : CROWD - LIGHT - DESIRE. Dès que l'on a un large groupe, mettre sous le projecteur ceux qui font des choses, laisser le désire émerger en chacun... cela mène inévitablement à une amélioration permanente, mettant la barre de plus en plus haut.

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Patricia Gallot-Lavallée, Designer d'expérience.

À propos de Patricia Gallot-Lavallée


Prestataire indépendante, je mène des audits de l'expérience client et j'apporte les résultats dans vos équipes afin d'ensemble innover pour enchanter le client.

MA SPECIALITE : L’EMOTION Spécialisée en “Designing for Emotions”, auteure de 5 livres sur ce qui créé́ l’émotion, le buzz, le j’adoooore chez l’être humain.

Mes livres

Conférence : J'adooore, six ingredients that create fans Demandez une conférence basée sur le livre J'adooore, 6 ingredients that create fans

  • Beauty
  • Scarcity
  • Suspense
  • Surprise
  • Humor
  • Secret ingredient


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Tête de : “Ca m'intrigue ! ” - crédit photo : grekopict - Fofolia

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